Creully, deux nouveaux croquis anciens



Ces dessins sont issus d'ouvrages anciens (bibliothéque de Caen)

Creully: la laiterie Paillaud


Le buvard publicitaire

Creully, son histoire vue en 1867


Texte paru en Avril 1867 dans l’ouvrage « Magasin Pittoresque »
Texte sans aucune modification d’orthographe.

Creully est situé à 18 kilomètres de Caen, sur une colline, près du cours de la Seule. C’est un chef-lieu de canton. On y compte moins de mille habitants.
Son église n’est pas un édifice qu’on doit regarder avec indifférence : la nef, les bas-côtés, le chœur sont du style roman.
Mais le véritable titre de Creully à l’attention est son château fort, l’un des mieux conservés du Calvados. Il est composé de constructions d’époques diverses : on prétend que quelques-unes, par exemple, les salles voûtées à plein cintre, doivent remonter jusqu’au douzième siècle et être attribuées au premier baron de Creully, Haimon ou Hamon le Hardi ou le Dentu. Ce seigneur possédait, outre le domaine de Creully, ceux d’Evreux, Moisy et Torigny ; il fut tué, en 1047, à la bataille du Val-des-Dunes, entre Caen et Lisieux ; son corps, relevé par ses hommes d’armes, est enterré en face de l’église d’Esquay, près Evreux.

Le second Baron de Creully, Robert Fitz-Hamon, contribua sans doute beaucoup à l’accroissement de la forteresse. C’était un vrai chevalier féodal, guerroyant sans paix ni trêve. Il avait pris le parti du roi Henri 1er contre son frère Robert, duc de Normandie. Au siège de Falaise, une flèche l’atteignit à la tête, et il en perdit la raison. Il mourut en Angleterre, en mars 1107, et fut enterré au monastère de Tewkesbury.
Le troisième baron fut Robert de Caen, comte de Glocester. On croit que Mathilde , sœur de Robert, épouse de Geoffroy Plantagenet, vécut quelques temps cachée dans le château de Creully.

L’histoire du château n’offre plus, après ces grands personnages, que peu d’épisodes intéressants. En 1301, il avait pour maître Guillaume, sire de Vierville en Cotentin, par suite de son alliance avec Marie de Creully, en ce temps là la plus riche héritière de la basse Normandie.

Le quatorzième baron fut dépouillé de sa baronnie, en 1417, par Henri V, qui le donna à Hortaux de Vauclos, l’un de ses chevaliers ; mais les Vierville reprirent le château après l’expulsion des Anglais, à la suite de la Bataille de Foussigny, le 5 avril 1450. C’était une mauvaise race, détestée des paysans ; elle s’éteignit vers la fin du quinzième siècle.

La troisième lignée des barons de Creully eut pour chef Jean de Sillans, en 1512.
Le vingt-deuxième baron, Antoine de Sillans pris le titre de marquis de creully : il mourut écrasé sous les dettes ; le domaine fut vendu, au profit des créanciers, par arrêt du Parlement de Dijon fut acheté par Colbert. Le fils héritier du grand ministre, le marquis de Seignelay, fit ériger la baronnie en comté : le petit-fils de Colbert porta toujours le titre de comte de Creully.

En 1690, le château de Creully entra, par suite d’alliances, dans le domaine des Montmorency. Il fut vendu, pendant la révolution, au profit de l’Etat, et acquis par un député de Calvados à la Convention, nommé Dupont.
Divers propriétaires se sont succédés depuis, et l’on doit dire à leur honneur qu’ils ont considéré comme un devoir de défendre la vieille forteresse contre le plus formidable des ennemis qui l’assiégèrent jamais, le temps !

La Poste d'antan

La poste et les postiers.
La poste de creully a changé de lieu au fil des ans.
Sur la photo (début du siècle dernier), elle se situe sur la place du marché. Non loin de la poste actuelle.
Elle a aussi été dans la rue d'Arromanches qui descend vers le lavoir.

Ce postier est mon Grand-Père paternel.