Jeu sur le thème du château de Creully

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Quand les seigneurs de Creully ressemblaient à ceux de Rouvres

 Rouvres (commune de l'arrondissement de Falaise)

La race des seigneurs de Rouvres  était inhumaine, tyrannique, forcenée, entre toutes ces familles féodales dont le bon plaisir faisait loi souveraine, dans le rayon, plus ou moins étendu de leurs domaines particuliers. Un des seigneurs de Rouvres, revenant de la chasse, s'avisa, pour se venger sans doute de n'avoir pas découvert la piste d'un plus noble gibier, de décharger son fusil sur un couvreur qui était monté sur un toit. Un autre membre de la même famille battait de la fausse monnaie, se maintenait en guerre contre les gens du roi qu'il se plaisait à braver insolemment, et, infâme sorti­lège, tous les chevaux de son écurie, il les faisait ferrer à l'envers. Un troisième voulut acheter la chaumière d'un pauvre homme, nommé Madoux. Celui-ci, comme le meunier de Sans-Souci, refusa les offres de son seigneur; mais le châte­lain de Rouvres n'était pas un Frédéric-le-Grand. Pendant que Madoux, pour recourir à la protection de Notre-Dame-de-la-Délivrande, accom- plissait un pélerinage, accompagné de sa famille, par un ordre inhumain sa chaumière fut rasée, ses arbres abattus, ses champs dévastés, ses plantations détruites, et la charrue promenée de toutes parts, effaça jusqu'aux moindres vestiges de la modeste habitation du pauvre meunier. Quel triste spectacle au retour! Pourtant ce n'était là, à vrai dire, qu'un avertissement plein de nouvelles menaces : Madoux du moins le comprit ainsi ; et ne trouvant point à qui en appeler de la cruelle vengeance de son seigneur, il fut contraint de déserter le pays.

Les châtelains de Rouvres organisaient, comme on voit, l'exaction et la violence sur une assez grande échelle; une dame, de la même seigneurie, qui ne trouvait à mettre à profit que des confiscations de médiocre importance, ne laissait pas de les combiner avec un raffinement non moins injuste que cruel. L'avarice était la passion dominante de cette méchante châtelaine, et l'on raconte que, pour se ménager un honteux bénéfice, elle donnait du lin à filer aux pauvres femmes des environs, en ayant soin de toujours peser à faux poids les lots de fil qu'elle leur préparait. Tant qu'elle vécut, nul n'osa protester contre sa fraude, mais, à sa mort, le châ­timent céleste se réservait d'accomplir toutes les malédictions secrètes prononcées contre elle. En effet, un habitant de la commune, qui avait passé trois jours en enfer pour avoir lu imprudemment dans le Grimoire, déclara, à son retour de cette périlleuse excursion, avoir vu Madame de Rouvres con­damnée à tenir une énorme balance dont un des bassins pen­chait toujours du même côté, de sorte que, obligée de réta­blir l'équilibre par le seul effort de sa main, la malheureuse suppliciée en ressentait une fatigue insupportable. Or, ce qui prouve bien la véracité du brave homme qui rapportait ce fait miraculeux, c'est que l'ombre tourmentée de Madame de Rouvres fait des apparitions tous les ans à la veille de Noël, dans la grande salle du château.
Les seigneurs de Creully et ceux de Villiers sont regardés comme coupables des mêmes méfaits que l'on attribue aux seigneurs de Rouvres. De plus, on leur reproche d'avoir em­ployé la ruse et la violence pour triompher des jeunes filles dont la vertu avait résisté à leurs tentatives de séduction. Eux aussi se donnaient le cruel passe-temps de tirer sur les cou­vreurs qu'ils apercevaient sur les toits. Au reste, ce bizarre incident de la tradition a été reproduit, à propos de plusieurs grands personnages qui, à tort ou à raison, s'étaient attiré l’animadversion publique. Nous avons entendu, maintes fois, des vieillards, qui avaient retenu des préjugés de la révolu­tion cette accusation calomnieuse, nous affirmer que dans sa jeunesse, le comte d'Artois, depuis Charles X, ne se faisait pas faute de cette licence féodale. Il faut avouer que si ce vieux conte ne tire pas son origine de quelque fait réel de date fort ancienne, le peuple s'est encore montré, cette fois, bien habilement ingénieux dans ses inventions, et qu'il eût été difficile d'imaginer quelque chose de plus expressif pour dépeindre l'impitoyable légèreté et la cruauté dédaigneuse avec laquelle ses maîtres disposaient jadis de son sort.

VERDUN Souvenir d'un poilu - Hommage à mon grand-père Fafin de Creully

Ce porte-monnaie tâché de sang a appartenu à un soldat de 1914-18 de Creully.
A l'intérieur des pierres à briquet et une médaille en tissu avec une inscription "Agnuis Dei".
Ce soldat qui se nommait Louis Fafin a passé des mois  dans les tranchées près de Verdun. Il fut bléssé.
Ci-dessus une photo d'un terrain aux traces d'impactes de bombes et des tranchées.
 

Voisin de Creully, le moulin de Saint-Gabriel-Brécy

La découverte de  ce document du moulin d'Eugène Roussel me permet de vous présenter l'association qui s'est attachée à sa restauration.
 l'Association du Moulin de Saint Gabriel
L'association veut :
- contribuer à la restauration, la conservation et l'entretien du moulin.
- organiser des manifestations d'intérêt culturel, artistique, historique, économique ou touristique.
http://association-du-moulin-de-saint-gabriel.e-monsite.com

Creully - Juillet 1853 - Il perdit pied et disparut dans les eaux de la Seulles

Un dimanche de juillet 1853, trois jeunes gens de Creully eurent l’imprudence de se baigner dans la Seulles, sans qu’aucun d'eux ne sut nager. L’un d’eux, le nommé Emile Laplanche, s’étant avan­cé vers une partie de la rivière qui sert d’abreuvoir, perdit pied et disparut sous l'eau. Ses camarades, dans l’impuissance de lui porter secours, coururent au bourg appeler du secours. Plu­sieurs nageurs se jetèrent dans la rivière mais, ce ne fut qu’au bout d’une heure, qu’ils parvinrent à découvrir le malheureux jeune homme pour ne ramener sur le rivage qu’un cadavre. L’asphyxie était complète.
A cette époque de l’année, de tels accidents ne sont ordinai­rement que trop communs. Puisse l’imprudence des baigneurs ne pas nous en réserver bon nombre d’autres à signaler !

En août 1853, une femme de Creully jugée pour meurtre.

Cour d’Assises du Calvados  - Audience du 4 août 1853
Une affaire capitale était soumise au jury.  Un assassinat avait été commis à Creully, le 3 mai dernier, par une  mère sur sa petite fille de 4 ans. L'accusée est la nommée
Marie-Alphonsine Rivoire, âgée de 26 ans, femme du sieur Josso, épicier à Creully. On sait que, profitant de l'absence de son mari, qui était ce jour-là parti à cinq heures pour Caen, la femme Josso s'était enfermée dans sa maison, et que. vers six heures du matin, elle avait
allumé un réchaud  rempli de charbon, dans la chambre où elle avait passé la nuit avec sa petite fille. L’enfant, qui dormait encore profondément à cette heure, éprouva à plusieurs reprises, des convulsions et expira vers trois heures de l’après-midi. Il parait que cette- femme, d'un caractère impérieux et irritable, vivait en mauvaise intelligence avec son mari, homme doux et paisible. Voulant exercer une horrible vengeance contre son mari, dont elle croyait avoir à se plaindre, elle avait, avec un affreux sang-froid, ménagé au sieur Josso, pour son retour, au moment où il irait embrasser sa fille, la terrible surprise de ne trouver qu'un cadavre. Ce qui eut lieu, en effet, pour ce malheureux père, qui entourait son enfant de l’amour et des soins les plus tendres.

L’accusée a paru à l’audience vêtue de noir et coiffée d’un bonnet brodé. Sa physionomie est assez régulière et intelligente, mais étrangement déparée par un air de-méchanceté. Son attitude devant le jury était réservée, mais on remarquait avec peine que ses réponses étaient faites sans émotion aucune et avec une grande sécheresse d’accent.
Les charges déjà si graves de l'information ont été augmentées au débat; les témoins ont confirmé en tous points les bases de l’accusation. La déposition du sieur Josso, époux de l’accusée, père de la victime, faite avec l’accent de la douleur, a produit sur l’auditoire la plus vive impression. Il est, en outre, ressorti des débats de graves présomptions, que ce  malheureux père aurait été, à plusieurs reprises, l'objet de tentatives d’empoisonnement de la part de sa femme. Le jury, après une courte délibération, a rapporté une déclaration de culpabilité, mais infligée par des circonstances atténuantes. La femme Josso a été condamnée aux travaux forcés à perpétuité.
Cette malheureuse a entendu son arrêt avec l’impassibilité la plus complète.
Au mois de juin 1885, Marie Rivoire fut retrouvée noyée dans la Seulles. Depuis la veille, elle avait disparue de son domicile, laissant sur la table de la cuisine un billet à l'adresse de sa fille qui était allée chercher du pain, disant qu'elle ne rentrerait pas. Graciée en 1867, elle était sous surveillance et se conduisait bien. Elle laisse seule sa fille de 16 ans.
(Le nom des personnes a été changé.)

Bernard Geoffre avait peint Creully


Permettez moi de rendre hommage à Bernard Geoffre, peintre et ami qui nous a quitté la semaine dernière. Il avait posé son chevalet à Creully.
Le château vu de la Seulles
Les remparts de la rue d'Arromanches
Partie de la façade

RARE - Les "pas de portes " de la rue de Creully qui mène à la Seulles.

C'est la première fois que nous pouvons deviner comment étaient les "pas de portes" des maisons de la rue qui va vers la Seulles.

Un détail d'une photo que je vous présenterai plus tard.