POURQUOI fête-t-on SAINT CLAIR à Creully?

Une habitante de Creully me demande pourquoi fête-t-on Saint Clair dans sa commune.
Essayons de répondre.

[Avant tout, repérons Saint-Clair-sur-l'Elle non loin de Saint Lô dans la Manche. La commune tient son nom de Saint Clair (845-884), prêtre originaire de Rochester, ayant prêcher dans la région, et de l'Elle, affluent de la Vire. En 1897, Saint-Clair prend officiellement le nom de Saint-Clair sur l'Elle.
Les seigneurs de la « Maison de Creully », issue des ducs de Normandie, furent seigneurs de Saint Clair après le mariage de Mathilde dame de Saint-Clair, avec Richard, seigneur de Creully (+ 1175).





























Ci-contre un extrait d'un texte issu de recherches sur les anciens châteaux de la Manche réalisées par M. de Gerville et parues dans les mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie en 1829












 

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1932 - Creully - Un cultivateur écrasé par son attelage

OUEST ECLAIR 06/12/32

Vers 20 heures, M. Henri Lesage, 36 ans, cultivateur, demeurant à Colombières revenait de Rauchy en compagnie de son beau-père. M. Arthur Tanquerel. Les deux hommes conduisaient chacun un tombereau chargé de pommes.


Le tombereau conduit par M. Tanquerel roulait à environ 200 mètres en avant de celui de M. Lesage lorsqu'arrive Creully, au lieu-dit « La Tourelle"; ce dernier aperçut son beau-père qui se relevait de derrière son tombereau alors que celui-ci continuait à rouler. Tout en se relevant M. Tanquerel appelait à l'aide.
M. Lesage se précipita, fit asseoir son beau-père sur l'accotement de la route et s'en fut chercher du secours.
Grâce à l'obligeance de M. Lecouteur, M. Tanquerel put être transporté en voiture à son domicile il décéda avant l'arrivée du docteur Jamin qui avait été mandé.
De l'enquête ouverte il semble résulter que la jument que conduirait M. Tanquerel glissant sur le goudron lui a fauché les jambes et l'a fait tomber sur la chaussée juste devant la roue gauche du tombereau qui lui a passé sur le corps à hauteur du bassin. Le docteur Jamin qui a examiné le cadavre a diagnostiqué un décès consécutif à des lésions internes.

Creully ou pas Creully...... Votre avis


Je vous fais suivre un courrier de Christian Reynes de Millau et je vous demande ce que vous en pensez. CREULLY ou pas Creully?

"J'ai trouvé un petit tableau qui représente une tour au pied de laquelle se trouvent des chaumières et coule une rivière. Je cherche depuis longtemps de quel château il peut s'agir. Ce matin, j'ai trouvé qu'il avait pas mal de points communs avec le château de Creuilly, d'après la vue contenue dans un ouvrage sur la Normandie que j'ai consulté dans une brocante. Libre interprétation de l'artiste?. J'ai fait quelques recherches sur internet et j'ai trouvé votre blog. Qu'en pensez vous? Merci"

Creully - 17 février 1955 - "Les comédiens vagabons" et l'élection de la Duchesse de Creully

Dimanche 17 février 1955
Article de La Renaissance Du Bessin
Spectacle et élection de la Duchesse de Creully

 Deux jolis spectacles donnés par Les «Comédiens Vagabonds», troupe locale de la coopérative postscolaire, aboutirent à l’élection de la Duchesse de Creully.
Le spectacle présenté par les jeunes fut fort goûté par un public intense et attentif. «La station Champbaudet», pièce de Labiche, fut enlevée avec brio par tous les acteurs, et cette œuvre, difficile à jouer, aux dires de certains, donne bien une preuve évidente du travail fourni pour arriver à ce résultat digne d’éloges.
Mme Champbaudet (Elisabeth Collet) fut une veuve aux expressions multiples, sachant passer du digne à l’aguichant et du tendre au dramatique. Avec la même aisance. Mme Nina (Aliette Paysan) campa magistralement le type de la vieille fille, veillant avec beaucoup d’autorité et  de savoir-faire  sur le bonheur de sa nièce : Caroline (Fernande Hue), jeune fille innocente, qui étalait avec beaucoup de bonne volonté tout son savoir devant un éventuel fiancé.  A Pierre Pinchon, notre fidèle et valeureux comédien, revenait le rôle ingrat de Tacarel, jeune homme peu scrupuleux, n’hésitant pas à faire le malheur d’une pauvre veuve qui l’adore, pour son bonheur personnel, et qui lui précipite  dans les bras un monsieur Durazoir (Paul Rambert) irrésistible de ridicule, qui termine sa demande en mariage par une… crise aigüe de rhumatismes.
Le père de Caroline monsieur Letrinquier, était dignement tenu par Jean Claude Carabeufs ; le domestique Maurice Jamin sema la note comique : ses maladresses et… ses malices déchaînèrent l’hilarité de la salle. Jean Rideau fut un voisin terrible emporté, et Nicole Balzac, une soubrette délicieuse.
Les intermèdes furent très appréciés. Nous ne reparlerons pas du ballet «La féérie de la forêt» qui, sur la demande générale fut reproduit aux deux représentations et obtint encore un franc succès ; il est vrai que tout le petit monde qui l’interprétait était si gracieux, si bien rythmé et disons-le, si franchement heureux de danser que cela faisait plaisir à voir.
Une nouveauté : «les poses plastiques de Maurice et Jo» eurent beaucoup de succès et permirent d’admirer la musculature de deux beaux garçons… de Creully. Compliments pour leur parfaite harmonie.
Bernard Pagnon nous charma par l’interprétation fort réussie de plusieurs arrangements de chansons modernes à l’harmonica.
Paul Rambert eut un succès fou dans son tour de chant, et comme d’habitude, Mlle Lamy et M. Fourras se dépensèrent sans compter au piano et au violon, ce dont nous les remercions bien sincèrement.
La matinée était rehaussée par la présence du jury  l’U.F.O.L.E.A. que présidait M. Duclos, inspecteur primaire à Caen, entouré de M. Ledrans, inspecteur primaire de Bayeux et Madame, M. Gibert, délégué U.F.O.L.E.A. et Madame.
La soirée présidée par M. Paillaud et la Duchesse de Normandie assistés de la première Duchesse de Creully et du conseil municipal se termina par l’élection de la Duchesse de Creully.
La réception officielle de la Duchesse de Normandie, fut faite par M. Henry, président de la fédération Normandie – Canada. Pierre Pinchon, au nom de ses camarades de la troupe Creulloise, remit à la Duchesse une belle gerbe d’œillets roses.
A l’appel de leur om, les quatre candidates au titre de Duchesse d’un soir, tremblantes d’émotion, répondirent de bonne grâce aux questions d’André Foubert, présentateur de l’élection.
Une grande majorité des suffrages alla à Mlle Eliane Gilette qui, sous les applaudissements de la salle, fut proclamée Duchesse d’un soir de Creully. La première dame d’atour  fut Mlle Marie Thérèse  Girard et la deuxième Mlle Hamp.
Après la distribution de cadeaux, offerts gracieusement par M. Paillaud, de généreux  commerçants de Creully et de Caen et des membres  du conseil municipal, la soirée s’acheva par une quête destinée à entretenir les tombes des Canadiens tombés au cours des combats de la Libération, à recevoir les familles venues s’incliner sur leurs tombes.
Mlle Décommer, première Duchesse de Creully, remit un joli service de table à sa remplaçante et dans un baiser fraternel, sous les applaudissements, lui transmit tous ses pouvoirs.
Nous voulons adresser un merci spécial, car ils le méritent, à tous ceux qui bénévolement ont transformé les panneaux de la scène, principalement  à E. Vivier et B. Pagnon, qui depuis une bonne semaine empiètent sur leur sommeil pour que leurs compagnons jouent dans un décor charmant.

Les chevaux ramasseurs de lait de la laiterie Paillaud de Creully

Avant l'arrivée des camions pour le ramassage du lait dans les fermes, la laiterie Paillaud utilisait des chevaux. Non loin de l'usine, dans une cour qui donne dans la rue qui descend à la rivière, il y avait une écurie.
A droite de ce garage.

1733 - Creully - La croix du cimetière des pestiférés.

Je vous présente un document daté de 1733 extrait d'un registe municipal de Creully

Le dimanche Dix de may 1733, nous Charles de Than prêtre curé de Creully avons par la permission de Monsieur Deft Laurens vicaire général du diocèse fait la cérémonie de bénir la Croix que nous avons fait rétablir dans son entier au lieu nommé la Crieu qui suivant   les anciens  a servi  de cimetière du temps de la peste en 1638 ou quarante ayant été aidé dans cette œuvre de piété par plusieurs des principaux habitants de Creully.
Il nous reste a découvrir ou se situé "la crieu".
Sur la trace des corbeaux

On appelle corbeaux les hommes chargés d'enterrer les morts en temps de peste ou de porter les malades à l'hôpital des pestiferés.
(Texte ci-dessous issu d'un oubrage de 1800 de JP Papon)



INEDIT - Des salles souterraines au château de Creully.

Je suis heureux de vous présenter aujourd'hui des vues inédites des trois salles souterraines du château de Creully (en bleu sur les croquis ci-dessous).
Elles ont été souvent appelées à tort "oubliettes".
En vert, les douves creusées au XIVème siècle puis rebouchées. L'une des salles souterraines comporte des ouvertures donnant sur ces douves.



La grande salle. Des ouvertures donnaient sur les anciennes douves.

La grande salle
Enfilade de deux autres salles se situant du côté du fossé N.E. existant.
Mur de séparation entre la grande salle et les deux autres salles plus petites.

Que cachent ces murs? Peut être le mystère d'autres salles...


Habitante des souterrains du château de Creully la chauve-souris laissa des traces chez nos anciens.
Une habitante de Creully

Autrefois, la chauve-souris était vue comme étant impure par la chrétienneté.
Si vous clouez une chauve-souris sur votre porte, vous éloignerez les sorcières.
Si elle cogne dans la fenêtre d'un malade, celui-ci mourra.
Lorsqu'une chauve-souris vole prêt de chez vous, ça signifie que quelqu'un vous a trahis ou ensorcelé.
Si elle survole votre maison trois fois, une catastrophe se produira.

Creully - 1817 - Les payeurs...

Nous sommes le 17 novembre 1817, un état de la population de Creully est édité et mentionne les noms des hommes et des fils imposés à la contribution directe.
Malgré quelques difficultés de lecture, la voici:


1944 - Au sud de Creully, un aérodrome militaire

J'ai publié en janvier 2009 un article sur L'aérodrome militaire de Lantheuil-Creully
Article que vous pouvez retrouver sur:

Aujourd'hui c'est un montage que je vous présente sur cette piste d'aviation à partir de documents référencés: Creully 1944.


Laiterie Paillaud - Ma trouvaille de l'été

Je savais que les laiteries Paillaud (dont celle de Creully) offraient des objets publicitaires dans le cadre de la promotion de leurs produits.Une pièce rare trouvée cette été: un cendrier. Il a rejoint ma collection.

Au château de Creully... le jardin médiéval

Avoir de l'inspiration amène de bonnes idées.
Si l'inspiration est médiévale c'est encore mieux.
Bravo les jardiniers.

Voyage en Angleterre et découverte d'une plaque....

Au cours de vacances en Cornouailles, sur la promenade du quai de Plyme Regis, Pascal a eu la surprise de découvrir une plaque d'amitiés commémorant le jumelage de l'équipe locale de foot et l'US Creully.

Une photo de la "Saint Clair"

Nous sommes dans les années 1930, le jour de la fête patronale "Saint Clair" de Creully, un photographe de Caen venait planter son décor sur la place du marché; actuellement place E. Paillaud.
Ainsi délilaient des familles pour la postérité.
Sur la photo ci-dessous nous voyons de gauche à droite en arrière: Mr et Mme Louis Fafin puis Mr et Mme Lucas.

Creully - Vive le roi Louis XVI



Dans le journal ecclésiastique, politique et littéraire "L'AMI DE LA RELIGION ET DU ROI" daté du samedi 21 février 1821 un texte prouve que le conseil municipal de Creully de cette époque se rappelait à sa mémoire le Roi Louis XVI.

Ce document de 1833 prouve que cette statue a bien été commandée.
Elle ne sera jamais érigée.

Une terre qui meurt......Le canton de Creully

Journal " Le Matin" du 19  juillet 1914
La terre qui meurt
HISTOIRE D'UN CANTON DE NORMANDIE ........ Le canton de Creully

Hier, M. Chartes Benoist a donné lecture à l'Académie des sciences morales et politiques d'un nouveau fragment, de son rapport  sur les causes de la diminution de la natalité. Il a bien voulu en extraire pour les lecteurs du Matin les passages suivants.

Le canton de Creully (arrondissement de Caen, département du Calvados) est à la fois maritime et rural -  plus rural que maritime. Il affecte en effet la forme d'un triangle qui ne touche à la mer que par un de ses sommets ; les trois côtés sont dans les terres. Il s'enfonce comme un coin entre les deux cantons voisins de Douvres et de Ryes qui, eux, s'étendent le long de la côte, et en quelque sorte s'y étirent, l'un vers l'est, l'autre vers l'ouest maritime par une seule de ses vingt-six communes, la plus importante, il est vrai, par la commune de Courseulles. Dans le port de Courseulles est l'embouchure de la rivière qui traverse le canton de Creully, qui le sépare du canton de Ryes, et sépare ainsi l'arrondissement de Caen de l'arrondissement de Bayeux, marquant les extrémités opposées de deux pays qui se rejoignent, leur point de jonction et de distinction tout ensemble, la fin de la plaine
de Caen et le commencement du Bessin.

De ces vingt-six communes, huit seulement ont chacune plus de 300 habitants. Une seule, Courseulles encore, dépasse le millier ; elle a 1.300 habitants.
En cinq années, de 1906 à-1911, dix sept communes du canton sur vingt-six ont perdu 332 habitants, soit, pour plusieurs d'entre elles, un déchet qui atteint environ le dixième de leur population et qui, au total, n'est pas compensé, loin de là, par les faibles reprises de huit autres (la neuvième n'ayant ni perdu ni gagné), puisque deux communes ne se sont relevées chaqu’une que de un habitant, deux de trois chacune, une de cinq, une de neuf, une de onze, une enfin de douze, effort énorme ! Qui de 332 ôte 45, il lui reste une perte sèche et irréparée de 287 habitants, soit, par an, d'une soixantaine. De ce train, en un siècle et quart, le canton de Creully serait un désert.
Formulé au plus juste, le fait incontestable, brutal, sinistre, est celui-ci :  la population du canton de Creully diminue dans des proportions, avec une rapidité et une continuité telles qu'on pourrait bien dire qu'elle tombe. Mais il y a, pour une population, différentes manières, ou différentes raisons de diminuer parce qu'elle émigre, parce qu'elle meurt, parce qu'elle ne se reproduit pas.
Sans doute, ici, la mort fauche à grands coups dans la plaine et dans la prairie, mais aussi la vie s'y épand très peu et même s'y contraint, s'y resserre. Ce second fait, non moins incontestable que le premier, ressort de l'examen des documents.
Ainsi, tandis que quarante-deux années du dix-huitième siècle, de 1751 à 1792, donnent  prises ensemble, un excédent notable de naissances dans les quatorze communes, sans exception, sur lesquelles on est renseigné  et que, pour deux de ces communes seulement, une décade seulement, celle de 1761 à 1770 est déficitaire, au contraire, les dernières décades donnent un excédent important, et, sauf quatre exceptions, ininterrompu, de décès.

Pour quelques-unes de ces communes, la décadence commence avec le siècle suivant, en 1802 ou 1813 pour d'autres, qui jusque-là s'étaient mieux défendues, en 1843 pour d'autres, ce n'est qu'en 1853 ou 1863. Mais aucune ne passe cette date à son honneur : en termes généraux, on peut affirmer qu'à partir des environs de 1850 au plus tard, la chute se précipite, le mal est irrémédiable.

Seules, entre 1863 et 1872, deux petites communes se débattent tant bien  que mal, Cambes et Vaux-sur-Seulles ; toute seule surtout, Vaux-sur-Seulles se débat encore dans les dix dernières années, 1903-1912, où elle regagne, quoi ?  Deux habitants ! C'est le gain total, pour la décade, bonnes et mauvaises années balancées - ou plutôt elles sont toutes mauvaises, mais il y en a de mauvaises et de pires - c'est toute la reprise, c'est toute la revanche de la vie dans douze communes du canton de Creully sur vingt-six. Et le reste ne vaut pas mieux, ne vit pas, ne revit pas, ne fait rien pour survivre davantage.

La « chute », ai-je dit, Il serait plus juste de dire la dépression, l'affaissement. Je reviens à ma première image.
Cette terre s'effondre comme l'antique forêt de son rivage, lentement engloutie sous les eaux et dont il n'émerge plus, à marée basse, que quelque tronc, de place en place, témoin noirâtre et  pétrifié de ce que furent la verdeur et la vigueur du chêne.

Et j'aurais bien, là-dessus, plus d'une réflexion à présenter. Les chiffres du dix-huitième siècle, rapprochés de ceux du dix-neuvième, feraient apparaître une plante humaine plus drue, plus vivace, ou plus vivante, plus « provignante », qui naît plus, qui crée plus, qui meurt plus, qui se conserve et se réserve moins, sujette à plus d'à-coups, de bonds, d'écarts, et qui, comme des épidémies de décès, connaît de vraies épidémies de naissances.

Au dix-neuvième siècle et au vingtième, ce canton du Calvados, le canton de
Creully, descend sans secousses, sans fièvres d'aucune sorte, vers la cote zéro, vers la limite du néant. Beaucoup d'autres cantons de Normandie font comme lui. Voilà le fait dûment, vigoureusement, scientifiquement établi. Il s'agit maintenant d'en déterminer les causes.

Charles Benoist
Membre de l'Institut, député de Paris
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Creully - Mon grand père au tribunal

Avril 1914 - l'Ouest-Eclair (édition de Caen).
Mon grand père maternel au tribunal correctionnel